ALA.NI et le Great American Songbook

La Défense Jazz Festival
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ALA.NI revient sur le parvis pour nous interpréter un répertoire sur mesure. Des classiques du Great American Songbook qui nous immergent dans près d’un siècle de jazz et convoquent sur scène les légendes qui les ont interprétées. Un concert comme une histoire du jazz dont nous vous dévoilons en exclusivité les titres de cette setlist pas comme les autres. Fans d’ALA.NI, férus de jazz, mélomanes ou seulement à la recherche de découvertes musicales, vous trouverez ci-dessous de quoi vous rafraichir la mémoire ou vous dégourdir les oreilles !

God bless the child, Billie Holiday

« Them that’s got shall have
Them that’s not shall lose
So the Bible said and it still is news »

Un psaume profane ou un hymne à l’émancipation ? La question demeure sans réponse et ce standard interroge toujours autant sur le rapport de la chanteuse au divin, à l’argent, à la famille. Sa beauté ? La diversité de ses interprétations, dans tous les sens du terme.

« Mama may have, Papa may have
But God bless the child that’s got his own »

Des mots d’autant plus parlants qu’ils sont portés par la voix de Billie Holiday. Dans la bouche de celle donc qui disait dans son autobiographie « Lady Sings the Blues » avoir tant souffert durant son enfance… A 9ans, la jeune Eleonora était placée dans un centre de détention catholique pour mineur d’où elle tirera très probablement son rapport ambivalent à la religion. A 12ans elle fréquentait les bordels de Baltimore et enchainait les petits boulots. Deux parents absents de son éducation mais une enfant bénie au moins par Orphée si dieu de la musique il y a.

The Glory of love

Standard mythique, écrit par Billy Hill – ou la recette pour être heureux en amour ?
En tout cas ses interprètes se la sont tous appropriée :

« You’ve got to give a little
Take a little »

… Le titre atteint le sommet de sa notoriété en 1936 interprétée par Benny Goodman.

« You’ve got to laugh a little
Cry a little »

Est réactualisé par The Five Keys, pionnier du RnB en 1951…

« You’ve got to win a little
Lose a little »

… Otis Redding dans son album mythique « Dock of the bay » en 1967.

Il ne nous reste plus qu’à écouter l’interprétation très personnelle d’ALA.NI !

Someone to watch over me

« There’s a somebody I’m longing to see
I hope that she turns out to be
Someone to watch over me »

Ce standard date de 1926. Il est composé et écrit par les frères Gerschwin – ni plus ni moins – spécialement pour la comédie musicale « Oh, Kay ! » qui fut à l’époque un de ces fameux succès de Broadway comme on n’en fait plus. Interprété à l’origine par Gertrude Lawrence, Frank Sinatra s’en empara, de même qu’Ella Fitzgerald, Barbra Streisand, Ray Charles, Elton John ou encore Amy Winehouse parmi ses interprètes les plus connus.

Stardust

Standard parmi les standards, dès 1940 cela ne faisait plus aucun doute. Il aura été enregistré près de 1 500 fois par autant de musiciens et interprètes différents ; Frank Sinatra Artie Shaw, Glenn Miller ; Jo Stafford, Ella Fitzgerald, Nat King Cole, Billy Ward and his Dominoes, Ringo Starr, Willie Nelson… Au cinéma aussi on peut l’entendre dans le désormais culte « Le Parrain ».

« You are made of stardust
The universe inside you, yeah
A straight-up miracle
It’s so incredible
How you sometimes can forget
You’re brilliant
Likе stardust
Luminous »

De la poussière d’étoiles… pour une chanteuse à la voix tombée du ciel, les astres semblent s’aligner à la perfection à La Défense Jazz Festival !